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Manifestations en Iran depuis la farce électorale du 19 juin dernier

Après la farce électorale de la présidentielle largement boycottée en Iran au début du mois, le peuple iranien est descendu dans la rue pour exprimer son dégoût des mollahs du régime sur de nombreux sujets différents.

Le dimanche 27 juin, le pays était secoué par les protestations des retraités de la Steel Company. Il y avait aussi ceux de l’Organisation de la sécurité sociale et de Homa Airlines, ainsi que des producteurs laitiers, des pharmaciens d’Ispahan, des travailleurs de la structure pétrochimique de Bushehr, des travailleurs de la société Gama, des travailleurs du pétrole et de la pétrochimie et des investisseurs spoliés de l’établissement de crédit Azico.

Bien entendu, nombre de ces groupes ont manifesté depuis l’élection du 19 juin. Les travailleurs contractuels réclament des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. Les autorités ont tenté d’intimider ces travailleurs en menaçant de les licencier s’ils ne reprenaient pas le travail. Des travailleurs à temps plein ont rapidement rejoint les grévistes.

Les grèves exercent une pression sur l’économie. Celle-ci dépend en effet des exportations de pétrole, et donc du gouvernement. Les mollahs dépendent des industries pétrolières et pétrochimiques pour financer leur terrorisme et leur bellicisme. Aussi les grèves et les sanctions internationales écrasent les mollahs.

Le journal officiel Asr Khabar a écrit : « La grève de milliers de travailleurs contractuels du pétrole, du gaz et de la pétrochimie est entrée dans son huitième jour. Les travailleurs d’environ 61 entrepreneurs sont maintenant en grève »

La vérité est que les travailleurs sont confrontés à une pression accrue parce que l’économie, déjà poussée au bord du gouffre par la corruption et la mauvaise gestion des mollahs au pouvoir, a décliné en raison de la pandémie du coronavirus.

Au cours des sept derniers mois, des personnes de tous horizons n’ont cessé de protester. Cela montre la situation précaire dans laquelle se trouvent désormais les autorités. Le peuple iranien souffre des conditions économiques causées par la corruption des autorités. Il souffre des conditions sociales qui ont provoqué la mort de plus de 300 000 Iraniens à cause de leur inaction face à la Covid-19.

La Résistance iranienne a écrit : « La haine du peuple iranien envers le régime a atteint un nouveau niveau. Le récent boycott national de l’élection truquée du régime, et la décision des mollahs de nommer le tristement célèbre Ebrahim Raïssi comme nouveau président pour opprimer davantage le peuple, attestent que le peuple ne veut pas de ce régime. »

Les récentes manifestations ont terrifié les autorités et les médias officiels. Ils craignent des protestations majeures qui signifieraient leur renversement. Le quotidien Sharq a prévenu dimanche que si le régime ne prête pas attention à la dissidence du peuple, alors le clivage politique augmentera, ainsi que le mécontentement et la colère de la population.

Les villages de Jofair dans la plaine d’Azadegan, à 50 km à l’ouest d’Ahwaz, se sont rassemblés lundi 28 juin pour protester contre la coupure d’eau. Ils ont bloqué la route principale.

Plusieurs compagnies pétrolières et gazières se trouvent sur les terres de ces villages. Les villageois se sont plaints à plusieurs reprises. Les compagnies pétrolières leur ont promis qu’elles allaient résoudre le problème de l’eau. Toutefois, jusqu’à présent, elles n’ont pris aucune mesure.

Le mardi 29 juin, des médecins et des étudiants en médecine ont protesté contre le mépris des droits de la communauté médicale, de la santé publique. Ils se sont insurgés également contre la propagation de la corruption dans le secteur lié à la santé et les violations généralisées du ministère de la santé dans diverses villes, dont Téhéran, Hamadan, Kermanshah et Ispahan. Sanandaj, Chiraz, Yasuj, Lorestan, etc. ont organisé des rassemblements de protestation.

Le mardi 29 juin, un groupe d’enseignants d’écoles à but non lucratif s’est rassemblé devant le bâtiment du parlement du régime pour protester contre leur non-emploi par le ministère de l’éducation à Téhéran. Ces enseignants sont originaires de différentes régions et villes du pays.

Source : Iran Focus (site anglais)