Au cours de la septième nuit des manifestations pour l’eau, de nouvelles provinces se sont jointes au soutien des habitants ? Ces derniers réclament de l’eau dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest du pays.
La nuit dernière, le 21 juillet, des manifestants sont descendus dans la rue à Dezful, Rashir, Ahwaz, Shadegan, Mahshar, Khormousa (Mahshahr), Masjed Soleyman, Susangerd, Behbahan, Elhayi dans le Khouzistan (sud-ouest de l’Iran), à Yazdanshahr à Isfahan (centre de l’Iran) et à Bushehr et Ganaveh dans le Bushehr (sud de l’Iran). Plus de 30 villes ont pris part aux manifestations pour l’eau au cours des sept dernières nuits.
Les manifestations pour l’eau ont débuté le 15 juillet dans plusieurs villes de la province du Khouzistan. Les Arabes iraniens ont protesté contre la mauvaise gestion de l’eau par le régime. Les Iraniens ont scandé « L’eau est notre droit ». Et, « Ils nous ont pillés au nom de la religion » en arabe. Dès la sixième nuit, les manifestants d’Izeh, une ville du Khouzistan à majorité bakhtiari, ont pris pour cible le Guide suprême du régime, en scandant « A bas Khamenei ! » et « Nous ne voulons pas de la République islamique ! », entre autres slogans hostiles au régime.
La police anti-émeute a affronté la population locale, utilisant des fusils à plomb et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les forces de sécurité ont fait usage d’une force, parfois mortelle, contre les manifestants. Les manifestants ont utilisé des pneus enflammés pour créer des barrages routiers sur les routes principales de plusieurs villes.
Les informations des médias sociaux indiquent que plusieurs manifestants sont morts au cours des sept nuits de protestations. Nous avons confirmé deux de ces meurtres. Nous n’avons pas inclus les identités de plusieurs autres manifestants dans ces informations.
Les agents iraniens ont blessé et palcé en détention de nombreux manifestants. Mais les détails de leur identité restent encore inconnus. HRANA a déclaré que 18 personnes étaient en détention.
Netblocks, une organisation qui surveille les pannes d’Internet à l’échelle internationale, a signalé des perturbations constantes d’Internet dans la province du Khouzistan, dans le sud-ouest du pays, depuis le 15 juillet.
Les responsables du régime promettent de réprimer les » émeutiers «
Le bureau du procureur du Khouzistan a écrit hier dans un communiqué que les demandes de la population devaient être satisfaites. Notamment celles des éleveurs et des agriculteurs qui souffrent du manque d’eau. Il a toutefois averti que les « émeutiers », les « mercenaires étrangers », les « hypocrites » et les « mauvais éléments anti-révolutionnaires » seraient « contrés de manière décisive » et « traités sévèrement conformément à la loi » pour avoir troublé la paix.
Le gouverneur de Dezful, une autre ville du Khouzistan qui a rejoint les manifestations hier soir, a également mis en garde les manifestants. Il a qualifié les manifestants d’ »émeutiers » ou de « séditieux ». Il a déclaré que ceux qui « profitent » des protestations des agriculteurs en bloquant les routes et en causant des « problèmes » seraient « sévèrement punis ».
Pourtant, après sept nuits de protestations, le problème de l’eau n’est toujours pas résolu dans la province du sud-ouest. Les forces de sécurité ont fait usage d’une force brutale contre les manifestants dès le premier jour des protestations des Arabes iraniens. Or, ils ne faisaient que chanter pour obtenir de l’eau.
Faisant référence aux slogans visant le régime et son Guide suprême, le président sortant Hassan Rouhani a attaqué les manifestants aujourd’hui pour avoir scandé des slogans « faux » qui « rendent heureux l’ennemi et ceux qui sont contre Iran ».
La province iranienne du Khouzistan, riche en pétrole
La province iranienne du Khouzistan, riche en pétrole, abrite une importante population arabe. Le Khouzistan est la région la plus chaudement habitée d’Iran et parfois du monde.
Les habitants sont descendus dans la rue pour protester contre l’assèchement des deux principales rivières de la province, le Karkheh et le Karun.
Les Iraniens accusent les élites du régime et le Guide suprême non élu d’être responsables de leur manque de moyens de subsistance, notamment de la récente pénurie d’eau. Ils estiment que l’argent de l’industrie pétrolière du Khouzistan sert à enrichir les élites du régime et à financer le programme nucléaire iranien et les groupes terroristes régionaux.
Source : Iran News Wire