En Iran, les autorités iraniennes inaugurent 2022 avec de nouvelles exécutions.
Exécutions de quatre hommes à Oroumieh
Les autorités iraniennes ont exécuté Moghaddam Alizadeh, Hamdollah Ghanbari, Feiz Allahmoradi et Hossein Abbaszadeh à la prison d’Oroumieh.
Les quatre hommes avaient tous été tous condamnés à des peines de qisas (la loi du talion) pour meurtre.
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, les exécutions se sont déroulées le 31 décembre 2021.
Les agents du régime avaient transféré les quatre hommes en isolement en vue de leur exécution depuis les quartiers 1 et 2 de la prison, au sein d’un groupe de cinq, le 29 décembre. Le cinquième homme a été renvoyé dans sa cellule après avoir obtenu un délai supplémentaire de dernière minute de la part de la famille de sa victime.
Au moment de la rédaction du présent rapport, aucune de ces exécutions n’a été signalée par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Selon le rapport annuel d’Iran Human Rights sur la peine de mort, l’Iran avait condamné à des peines de qisas, au moins 211 des 267 personnes exécutées en 2020 (châtiment en nature) pour « meurtre avec préméditation ».
Aucune distinction juridique n’est faite entre le meurtre et l’homicide involontaire. Qu’il soit volontaire ou involontaire en Iran, les personnes inculpées sous le terme générique de « meurtre avec préméditation » se verront infliger la peine de mort. Quelles que soient l’intention et les circonstances.
Amin Ali-Panahi également exécuté pour meurtre à la prison centrale de Chiraz
Amin Ali-Panahi, condamné à une peine de qisas (la loi du Talion) pour meurtre, est mort par pendaison à la prison centrale de Chiraz, le 29 décembre 2021.
Une source informée a déclaré à Iran Human Rights : « Amin Ali-Panahi a été arrêté pour meurtre il y a quatre ans. Il était accusé d’avoir tué le cousin de sa femme pour des questions d’honneur neuf mois après son mariage. Il n’a pas réussi à obtenir le pardon de la famille de la victime. »
Au moment de la rédaction du présent rapport, les médias nationaux ou les autorités iraniennes n’ont signalé ni l’une ni l’autre de ces exécutions.
Un homme non identifié exécuté pour viol à Yasouj
Un homme anonyme, condamné à mort pour viol, a été exécuté à la prison centrale de Yasouj, un an seulement après son arrestation.
Selon l’agence officielle ISNA, l’exécution s’est produite le 30 décembre 2021.
Seyed Ali Malek-Hosseini, le procureur public et révolutionnaire de Yasouj, a déclaré : « L’année dernière, une plainte a été déposée au bureau du procureur public et révolutionnaire de la province concernant le viol d’une femme. Après avoir identifié le suspect et mené les procédures légales et judiciaires, un tribunal a rendu le verdict dans les plus brefs délais et a condamné à mort le défendeur.
L’Iran est l’un des derniers pays à prononcer la peine de mort pour viol. Dans les affaires de viol, la probabilité que les accusés soient torturés pour obtenir des aveux et que la peine de mort soit prononcée sur la base de ces faux aveux est très élevée. Les mollahs ont exécuté au moins 12 personnes pour viol en 2020, 16 en 2019 et 23 en 2018.
Mohammadali Alizadeh et Jalil Eshterak exécutés pour meurtre
Le 1er janvier, les autorités iraniennes ont exécuté Mohammadali Alizadeh (Ghaljayi) et Jalil Eshterak, respectivement dans les prisons de Zahedan et de Zabol. Il s’agit de deux Baloutches condamnés à des peines de qisas (la loi du Talion) pour meurtre.
Les autorités judiciaires avaient condamné Jalil Eshterak, à une peine de qisas pour le meurtre d’une personne qu’il connaissait en 2019.
Un autre Baloutche, Mohammadali Alizadeh (Ghaljayi), 72 ans, est mort en silence dans la prison centrale de Zahedan le 4 novembre 2021. Il avait également été condamné à une peine de qisas pour meurtre.
Mohammadali Alizadeh était impliqué dans une bagarre de masse en 2017. Elle s’était terminée par la mort d’une personne. Les forces du régime avaient ensuite été arrêté et condamné à mort, mais avait clamé son innocence.
Au moment de la rédaction du présent article, les médias nationaux ou les responsables en Iran n’ont signalé ni l’une ni l’autre de leurs exécutions.
Source : IHR