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Exécution de trois prisonniers dans les prisons de Khorramabad et Chiraz

Les 14 et 15 août 2022, les mollahs iraniens ont procédé à l’exécution de trois prisonniers dans les prisons de Khorramabad et d’Adel Abad à Chiraz. Deux d’entre eux étaient accusés d’infractions liées à la drogue et l’autre prisonnier, de meurtre.

Exécution de deux prisonniers à Chiraz le 14 août
Le dimanche 14 août 2022, les autorités iraniennes ont pendu deux prisonniers de la prison d’Adel Abad à Chiraz. Les noms de ces prisonniers étaient Vahid Rahmani, 29 ans, et Mostafa Rasulzade, 37 ans. Vahid Rahmani était nettoyeur de voitures. Les forces du régime l’avaient arrêté, il y a trois ans, pour transport de drogue.

L’autre prisonnier, Mustafa Rasulzade, était marié et avait un enfant. Il était également l’un des suspects dans cette affaire de drogue.

Le lendemain, une autre exécution à Khorramabad
Par ailleurs, le lundi 15 août 2022, un prisonnier nommé Misagh Yavari, de Jahrom, est mort par pendaison, pour un meurtre commis à la prison centrale de Khorramabad.

Selon certaines informations, le 15 août 2022, les agents du régime ont transféré un prisonnier baloutche nommé Mohiuddin Damani, dans une cellule d’isolement pour exécuter sa peine de mort, dans la prison de Birjand. Il était l’un des suspects dans une affaire de drogue.

Mohiuddin Damani, connu sous le nom de Baidullah Rudini, est le fils de Nabi, marié et père de quatre enfants.

Il réside dans la ville de Zahok. Les forces iraniennes l’ont arrêté pour trafic de drogue il y a environ deux ans. On l’a incarcéré dans la prison de Birjand jusqu’à ces derniers jours. Et la justice a condamné Mohiuddin Damani à mort.

On ne dispose d’aucune information sur sa situation actuelle.

Sous la présidence d’Ebrahim Raïssi, les exécutions ont augmenté. Elles se sont même accélérées. Les autorités judiciaires ont donné la priorité aux exécutions rapides.

La plupart des exécutions ont lieu en secret
Plus de 90 % des exécutions en Iran ont lieu en secret. On ne trouve ces nouvelles dans aucun des médias officiels.

Les seules informations parvenant jusqu’aux organisations de défense des droits humains émanent de personnes qui prennent des risques et d’autres prisonniers ou leurs familles.

Précédemment, dans un compte-rendu sur le bilan d’un an de Raïssi, nous avons signalé l’augmentation du nombre d’exécutions.

Fin juillet 2022, Amnesty International a publié un rapport sur la terrible vague d’exécutions en Iran. Elle a annoncé que l’Iran a exécuté au moins 251 personnes en 6 mois (du 1er janvier 2022 au 30 juin 2022).

Voici des extraits du rapport d’Amnesty International
Amnesty International a écrit dans une partie de son rapport : La plupart des personnes exécutées (146 personnes) ont été condamnées à mort en 2022 en raison d’une accusation de meurtre. Alors que selon les documents, la procédure d’exécution a eu lieu après des procès extrêmement inéquitables.

Les mollahs ont effectué au moins 86 exécutions pour des crimes liés à la drogue. Or, ceux-ci ne devraient jamais être passibles de la peine de mort selon les lois internationales.

Le 23 juillet 2022, les autorités ont exécuté un homme en public dans la province de Fars. Il s’agissait de la première exécution publique après l’épidémie du coronavirus qui a duré deux ans.

Dans une autre partie du rapport, il est question de la raison pour laquelle les condamnations à mort sont prononcées et écrites. Le régime prononce des peines de mort à l’issue de procès systématiquement inéquitables. Les tribunaux utilisent couramment comme preuves des « aveux » obtenus sous la torture.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains en Iran a déclaré que « les défauts institutionnalisés dans la loi….. font que la plupart, sinon toutes les exécutions sont une privation arbitraire de la vie. »

Source : Javaneha