Le 20 juin, un assaut brutal des forces de sécurité albanaises contre Achraf 3, un refuge pour les dissidents et réfugiés iraniens, a déclenché une vaste alarme internationale. L’assaut, largement considéré comme un acte de soumission au régime iranien, a suscité des appels pour que les autorités albanaises soient tenues responsables.
Près d’un millier de policiers ont participé au raid matinal, armés d’armes à feu et de matériel anti-émeute. Des vidéos prises par des témoins oculaires montrent les forces de sécurité en train d’asperger les réfugiés iraniens de gaz poivré, de les agresser physiquement et de causer d’importants dégâts matériels.
Des ordinateurs ont également été saisis au cours de ce raid, qui a entraîné la mort d’Ali Mostashari, membre du MEK, et fait plus d’une centaine de blessés, dont certains dans un état critique.
D’éminents hommes politiques albanais ont exprimé leur indignation face à cette répression violente. L’ancien Premier ministre et président du Parti démocratique (PD), Sali Berisha, a condamné l’action de la police comme étant « totalement injustifiable », déclarant qu’elle ne faisait pas seulement honte à l’Albanie, mais violait également les conventions internationales sur les réfugiés et les lois nationales.
M. Berisha a exhorté les Nations Unies, le Congrès américain et les autres institutions concernées à lancer une enquête internationale urgente sur cet incident.
Sali-Berisha, ancien premier ministre de l’Albanie, a demandé aux Nations unies, au Congrès américain et aux autres institutions concernées de lancer une enquête internationale urgente sur cet incident contre les réfugiés iraniens.
L’ancien ministre de la défense et président du Parti républicain d’Albanie, Fatmir Mediu, s’est fait l’écho de ces sentiments, déclarant que les membres des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK) en Albanie devraient être traités comme des invités, et non comme des violateurs. M. Mediu a présenté des excuses aux résidents et réfugiés iraniens du camp d’Achraf et l’assurance que l’incident ne se reproduirait pas.
L’incident d’Achraf 3 a suscité de vives réactions de la part d’hommes politiques européens et américains. Le sénateur américain Ted Cruz s’est inquiété de l’apparente complaisance de l’Europe à l’égard du régime iranien, avertissant que de tels actes de soumission pourraient encourager le terrorisme mondial et constituer une menace pour la sécurité des États-Unis.
Randy Weber, membre du Congrès américain, et Els Ampe, sénatrice belge, ont également condamné l’attentat d’Achraf et l’annulation par la France d’un rassemblement de dissidents iraniens le 1er juillet, déclarant que ces actions témoignent d’une soumission au régime iranien.
L’ancien président Ilir Meta a dénoncé l’incident, qualifiant les violences qui ont fait des morts et des blessés de « tout à fait inacceptables » et témoignant d’un usage disproportionné de la force.
En réponse à ces incidents, des rassemblements ont été organisés devant les missions diplomatiques albanaises dans le monde entier, condamnant l’attaque d’Achraf 3 et la politique d’apaisement à l’égard de l’Iran.
Des manifestations ont eu lieu dans des villes telles que Washington, Londres, Stockholm, Paris, Toronto, Oslo, Copenhague, La Haye, Berne, Vienne, Essen et Rome.
Source : Stop au Fondamentalisme