L’Iran célèbre le retour de Hamid Nouri, condamné pour crimes contre l’humanité
Dans le cadre d’un échange controversé, Hamid Nouri, condamné à la prison à vie en Suède pour crimes contre l’humanité, est retourné en Iran dans le cadre d’un échange de prisonniers avec la médiation d’Oman. Nouri a été condamné en 2022 pour son rôle dans les exécutions massives de prisonniers politiques en Iran en 1988, un événement qui a fait des milliers de morts. Sa condamnation a été confirmée par la cour d’appel suédoise en décembre 2023 en vertu du principe de compétence universelle, qui permet de poursuivre les auteurs de crimes graves quel que soit l’endroit où ils ont été commis
Le gouvernement iranien a célébré le retour de Nouri, Kazem Gharibabadi, secrétaire du personnel des droits de l’homme d’Iran, annonçant sa libération comme une réalisation importante. Cet échange comprenait également la libération de deux ressortissants suédois détenus en Iran, Johan Floderus et Saeed Azizi. M. Floderus, fonctionnaire de l’Union européenne, était détenu pour espionnage depuis avril 2022, tandis que M. Azizi était détenu depuis novembre 2023 pour collusion contre la sécurité nationale
Lors du massacre de 1988, le gouvernement iranien a exécuté des milliers de prisonniers politiques, principalement des membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (MEK). Ces exécutions ont eu lieu à la suite d’une fatwa du guide suprême, l’ayatollah Khomeini. Hamid Nouri, alors connu sous le nom de Hamid Abbasi, a joué un rôle important dans ces événements en tant que procureur adjoint de la prison de Gohardasht. Nouri a été accusé d’avoir participé directement à l’interrogatoire et à l’exécution massive de prisonniers.
Les groupes de défense des droits de l’homme condamnent la libération de Hamid Nouri dans le cadre de l’échange entre l’Iran et la Suède
Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a confirmé la libération des détenus suédois et a critiqué l’Iran pour les avoir utilisés comme moyen de pression pour obtenir la libération de Nouri. Il a souligné que le gouvernement suédois avait dû prendre des décisions difficiles pour assurer la sécurité de ses citoyens.
Cet échange a suscité une vive indignation parmi les groupes de défense des droits de l’homme et les dissidents iraniens, qui y voient un recul de la justice. Le retour de Nouri est considéré comme une manœuvre politique de Téhéran, qui a été accusé de prendre en otage des ressortissants étrangers pour faire pression sur les gouvernements occidentaux.
La libération de Hamid Nouri suscite l’indignation de la communauté internationale et des préoccupations en matière de droits de l’homme
Cette affaire met en lumière les tensions actuelles entre l’Iran et les pays occidentaux au sujet des violations des droits de l’homme et de l’utilisation d’otages dans les négociations diplomatiques. Malgré la libération des détenus suédois, d’autres ressortissants étrangers, comme Ahmadreza Djalali, sont toujours emprisonnés en Iran et risquent de lourdes peines sous des chefs d’accusation douteux
Les procès et la condamnation ultérieure de Hamid Nouri en Suède étaient fondés sur le principe de la compétence universelle, qui permettait aux tribunaux suédois de poursuivre Nouri pour des crimes commis en dehors de leur territoire en raison de la gravité des infractions. Ce principe juridique a permis à Nouri de répondre de ses actes lors des exécutions massives de 1988, faisant de son procès un cas de référence en matière de droit international des droits de l’homme.
Un autre citoyen suédois, une autre victime de la politique de prise d’otages de Téhéran
Dans le cadre d’un accord controversé conclu avec la médiation d’Oman, Hamid Nouri, condamné à la prison à vie en Suède pour son rôle dans les exécutions massives de prisonniers politiques en Iran en 1988, a été libéré et renvoyé en Iran. Cet échange de prisonniers comprenait la libération de deux ressortissants suédois détenus en Iran, Johan Floderus et Saeed Azizi. Les groupes de défense des droits de l’homme ont condamné l’échange, le considérant comme un recul de la justice et un exemple de l’utilisation d’otages par l’Iran à des fins politiques. La libération de Nouri a suscité une vive indignation, soulignant les problèmes persistants en matière de droits de l’homme et les tensions diplomatiques entre l’Iran et les pays occidentaux
Source : Iran News Wire