La rapporteuse spéciale des Nations unies sur les défenseurs des droits humains a demandé la libération immédiate de six prisonnières iraniennes, militantes des droits des femmes à Gilan qui ont été récemment emprisonnées.
Mary Lawlor a exprimé son inquiétude concernant les longues peines d’emprisonnement et les informations d’arrestations violentes, de torture et de menaces par les agents de sécurité iraniens de violer et de tuer ces prisonnières iraniennes pendant l’interrogatoire dans un message sur Twitter, appelant à la fin de la répression des militants des droits de l’homme des femmes.
Six militantes des droits civils et des droits des femmes de la province de Gilan se sont présentées devant la branche 5 du bureau d’exécution des peines de Rasht le samedi 13 juillet, pour commencer à purger leur peine de prison.
Forough Samiinia, Jelve Javaheri, Shiva Shahsiah, Negin Rezaei, Matin Yazdani et Azadeh Chavoshian ont été transférées à la prison de Lakan à Rasht.
Dans son dernier post Instagram, Forough Samiinia, faisant référence au début de sa peine de prison et de celle de ses amies, a déclaré : « Nous n’avons pas oublié nos rêves et nous nous battons pour les réaliser. »
Les peines de prison de Zohreh et Zahra Dadras, deux autres prisonnières iraniennes condamnées dans l’affaire des 11 activistes de Gilan, ont été exécutées le 10 juillet.
Dans cette affaire, 11 militantes des droits civils et des droits des femmes de Gilan ont été condamnées collectivement à plus de 60 ans de prison.
Ces militantes ont déclaré avoir été torturées et battues pendant leur détention.
Zohreh Dadras a été condamnée à neuf ans et six mois de prison pour « formation d’un groupe dans l’intention de perturber la sécurité nationale » et « rassemblement et collusion », dont six ans et un jour sont exécutoires.
Forough Samiinia, Sara Jahani, Yasamin Hashdari, Shiva Shahsiah, Negin Rezaei, Matin Yazdani, Azadeh Chavoshian et Zahra Dadras ont été condamnées à six ans, trois mois et 17 jours de prison pour « appartenance à un groupe » et « rassemblement et collusion ».
Deux autres accusées et prisonnières iraniennes dans cette affaire, Jelve Javaheri et Hooman Taheri, ont été condamnées à un an de prison chacun pour « propagande contre le régime ».
La condamnation à plus de 60 ans de prison de 11 défenseuses des droits des femmes et activistes civiles dans la province de Gilan a été largement critiquée par des centaines d’activistes et d’organisations de défense des droits civils et des droits de l’homme, dont l’Association des écrivains iraniens, le Centre des défenseurs des droits humains et l’Association professionnelle des enseignants iraniens.
Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a également condamné ces condamnations des prisonnières iraniennes, les qualifiant d’« injustes » et de « tentative d’intimidation et de réduction au silence des militants ».
Source : Iran Focus (site anglais)