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Les autorités iraniennes ferment le cimetière de Khavaran aux familles des prisonniers politiques exécutés dans les années

28/08/2024

Les agents du régime iranien ont une nouvelle fois empêché les familles des prisonniers politiques exécutés dans les années 1980 d’entrer dans le cimetière de Khavaran à Téhéran pour y tenir une cérémonie commémorative.

Un groupe de familles de prisonniers politiques exécutés dans les années 1980 s’est rendu au cimetière de Khavaran le vendredi 23 août pour commémorer leurs proches.

Selon les informations, en plus de fermer les portes du cimetière, les agents du gouvernement ont également enlevé les photos et les fleurs que les familles avaient placées à l’entrée du cimetière.

Depuis un certain temps, le gouvernement iranien empêche les familles de Khavaran de visiter le cimetière tout en enterrant de force les corps des citoyens bahá’ís dans la section réservée aux prisonniers politiques exécutés au cours de l’été 1988.

Les familles de Khavaran pensent que l’objectif du régime iranien est d’effacer les « preuves du crime de massacre des prisonniers politiques dans les années 1980, en particulier au cours de l’été 1988 », et elles ont protesté à plusieurs reprises contre cette pratique.

Le cimetière de Khavaran, situé dans le sud-est de Téhéran le long de la route de Khavaran et adjacent à plusieurs cimetières appartenant à des minorités religieuses, contient les corps de milliers de prisonniers politiques et idéologiques exécutés au cours de l’été 1988. Ils ont été enterrés secrètement et sans identification dans des fosses communes.

Ces prisonniers politiques, qui étaient membres ou sympathisants d’organisations politiques d’opposition, en particulier de l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI/MEK), ont été exécutés sur ordre du soi-disant « Comité de la mort ».

Un rapport récent de Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, a qualifié les exécutions de prisonniers politiques dans les années 1980 de « crimes d’atrocité » et de « crimes contre l’humanité ». Le massacre de 1988, en particulier, a été qualifié de « génocide ».

Source : Iran Focus (site anglais)