28/08/2024
Le 24 août 2024, une conférence s’est tenue pour aborder les crimes d’atrocité commis lors du massacre de prisonniers politiques en 1988 en Iran, qui visait les membres de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI). L’événement a mis l’accent sur la nécessité de rendre des comptes et de mettre fin à l’impunité pour les responsables de ces actes odieux.
Des participants de renom
La conférence a rassemblé un nombre impressionnant d’experts internationaux, dont le professeur Chile Eboe-Osuji :
le professeur Chile Eboe-Osuji, ancien président de la Cour pénale internationale
Leila Sadat, ancienne conseillère spéciale sur les crimes contre l’humanité auprès du procureur de la CPI
Le professeur William Schabas, spécialiste renommé des génocides
le professeur Javaid Rehman, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran.
Plusieurs autres juristes, rapporteurs et experts en droits de l’homme de renom.
Discussions clés
Génocide contre les membres de l’OMPI
Le professeur Javaid Rehman a présenté des arguments convaincants pour qualifier le massacre de génocide contre les membres de l’OMPI. Il a fait valoir que les auteurs du massacre des prisonniers politiques considéraient les membres de l’OMPI comme des « Munafiqin » (hypocrites) qui avaient dévié de l’islam, justifiant ainsi leur exécution massive aux yeux de la théocratie iranienne.
Violations persistantes des droits de l’homme
La conférence a mis en lumière les violations persistantes des droits de l’homme en Iran. Au cours du mois précédant la conférence, le régime a exécuté au moins 126 prisonniers dans plusieurs villes, faisant preuve d’une brutalité sans limite.
Procès fictifs et réaction internationale
Steven Schneebaum a évoqué le simulacre de procès dont font l’objet 104 dirigeants et membres de la Résistance iranienne à Téhéran. Il a souligné que toute notice rouge demandée par l’Iran devrait être rejetée par Interpol et ignorée par les autres pays, car ces procès ne sont qu’un prétexte pour une nouvelle campagne de terrorisme contre les opposants au régime à l’étranger.
Appel à l’action
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a salué le rapport du professeur Rehman comme étant la définition la plus appropriée des crimes d’atrocité contre l’humanité et du génocide. Elle a appelé à l’élargissement de la campagne contre les exécutions et a plaidé en faveur d’un Iran démocratique, exempt de torture, de répression et d’injustice.
Contexte historique
La conférence a mis en lumière le massacre de prisonniers politiques de 1988, au cours duquel environ 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés, 90 % des victimes étant des membres de l’OMPI. Cet événement reste l’une des violations les plus flagrantes des droits de l’homme commises par le régime iranien.
Conclusion
La conférence a servi de plateforme cruciale aux experts internationaux pour discuter du massacre de prisonniers politiques de 1988 et de ses implications actuelles. En réunissant un groupe de participants aussi éminents, l’événement visait à sensibiliser aux atrocités commises en Iran et à faire pression pour que les responsables rendent des comptes sur la scène mondiale. Les discussions ont mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les efforts pour lutter contre les violations des droits de l’homme en Iran et d’œuvrer à un avenir plus démocratique pour le pays.
Source : INU