26/11/2024 Les dernières données du Centre statistique d’Iran montrent qu’au cours de ce printemps, 16 264 personnes ont été examinées par l’Organisation de médecine légale en raison de violences conjugales. Sur ce nombre, 15 764 cas, soit 96 %, ont été attribués à des femmes, ce qui indique que les femmes sont les principales victimes de la violence domestique et de la violence conjugale.
Le 18 novembre, le Centre a signalé qu’au cours du deuxième trimestre de 2022, 2023 et 2024, au moins 85 femmes et filles ont été tuées par leur mari, leur père, leur frère ou un proche parent de sexe masculin.
Ce rapport souligne que le fémicide est l’une des formes les plus graves de violence fondée sur le genre.
Le journal Ham Mihan rappelle que le projet de loi visant à interdire la violence à l’égard des femmes prend la poussière au parlement depuis 11 ans et n’a pas encore été approuvé.
En juillet, le journal Etemad a présenté des statistiques montrant que 22 femmes avaient été tuées au cours du deuxième trimestre 2022 par des « hommes proches », notamment des maris, des pères et des frères.
Le rapport indiquait que ce nombre avait augmenté au cours de la même période en 2023 et 2024, atteignant respectivement 28 et 35 femmes tuées.
En juillet dernier, le journal Shargh a rapporté qu’entre juin 2021 et juin 2023, un cas de féminicide s’est produit en moyenne tous les quatre jours en Iran.
Le site web rouydad24 a également rapporté le 17 novembre que les nouvelles fréquentes de meurtres et de suicides de conjoints sont devenues l’une des préoccupations les plus importantes de la société.
Ce rapport note que tout au long de l’année, de nombreux reportages sur les meurtres de femmes sous divers prétextes, tels que les « crimes d’honneur », sont publiés, déclarant : « Une question clé demeure : quel est l’impact de ces meurtres sur la société ? « Une question clé demeure : Où est la loi pour protéger les femmes ? »
Le projet de loi sur la sécurité des femmes a été rédigé il y a environ 13 ans et, bien qu’il ait passé les filtres du gouvernement et du pouvoir judiciaire, il prend toujours la poussière au parlement.
Le 17 novembre, une campagne a été lancée en ligne pour demander l’approbation du projet de loi sur la sécurité des femmes, soulignant que chaque année, le nombre de femmes victimes d’oppression et d’injustice en raison d’un manque de soutien juridique et judiciaire explicite augmente.
Les signataires de cette campagne ont rappelé que Masoud Pezeshkian, le président du régime iranien, avait été invité à accélérer le processus juridique d’approbation du projet de loi au parlement et à prendre les mesures nécessaires pour le mener à bien.
En août de cette année, Stop Femicide Iran, une organisation chargée de surveiller les meurtres fondés sur le sexe en Iran, a signalé que les féminicides en Iran avaient augmenté de 60 % au cours du premier semestre de cette année par rapport à la même période de l’année précédente.
Selon les données de cette organisation, 93 meurtres à caractère sexiste ont été enregistrés en Iran entre janvier et juillet 2024.
Dans son rapport de 2017, l’institut de recherche Gallup a identifié l’Iran comme le pays le plus en colère au monde, le plaçant en tête du classement mondial de la violence sociale.
Source : Iran Focus (site anglais)