06/12/2024 Entre le 1er et le 3 décembre 2024, les autorités iraniennes ont procédé à une série d’exécutions dans diverses prisons. Ces cas concernaient des accusations allant du meurtre à des délits liés à la drogue, touchant à la fois des hommes et des femmes. L’absence d’annonces officielles de la part des médias officiels iraniens ou des sites web du pouvoir judiciaire met en évidence Des rapports récents en provenance d’Iran révèlent l’exécution de trois femmes parmi une vague de pendaisons effectuées à travers le pays, soulignant le recours croissant à la peine capitale par les autorités iraniennes. Ces exécutions s’inscrivent dans le cadre d’une vaste campagne de répression menée dans un contexte de crises internes et d’agitation publique.
Le lundi 2 décembre 2024, quatre prisonniers ont été exécutés à Ilam, dans l’ouest de l’Iran, dont deux femmes, Aliyeh Kavarizadeh (60 ans) et Farideh Jafarzadeh (50 ans). Les deux autres victimes ont été identifiées comme étant Abdolwahab Babkhaniyan (60 ans) et Hassan Hassanbeigi (55 ans).
Ces exécutions font suite à une série de pendaisons signalées ces derniers jours dans tout le pays :
Dimanche 1er décembre : sept prisonniers ont été exécutés, dont une femme, Farokhandeh Allahmoradi (50 ans) à Isfahan, Mousa Ahmadian à Gorgan, Peiman Zarei (27 ans) à Shiraz, Khadanour Gorgij (31 ans) à Zahedan, Amir Minayi et Amir Moradi (35 ans), ainsi que deux détenus non identifiés, à la prison de Qezel Hesar.
Samedi 30 novembre : Ahmad Shahbakhsh (33 ans) a été exécuté à Zahedan.
Jeudi 28 novembre : En plus des six exécutions précédemment rapportées, Kamran Hemmati, Rahim Esmailpour (33 ans) et Esmail Barezai (18 ans) ont été exécutés à Yazd. Esmail Barezai avait notamment 16 ans au moment des faits qui lui sont reprochés.
D’autres exécutions ont eu lieu le mardi 3 décembre à Yasuj, où Sadegh Asadi a été exécuté, et à Rasht, où Hassan Sa’adati a fait face à la potence. Le mercredi 4 décembre, Mehdi Hosseinizahi, 25 ans, a été exécuté à Zahedan.
Les femmes et les groupes vulnérables ciblés
L’exécution d’Aliyeh Kavarizadeh, de Farideh Jafarzadeh et de Farokhandeh Allahmoradi vient s’ajouter à la liste croissante des femmes exécutées cette année. Selon certaines informations, au moins 20 femmes ont été pendues depuis le mois d’août, ainsi que de nombreux autres prisonniers, y compris des mineurs.
Le recours à la peine de mort par l’Iran, en particulier à l’encontre de groupes vulnérables, a été largement condamné. Les organisations de défense des droits de l’homme ont souligné que l’exécution de mineurs et de femmes était contraire aux lois et aux normes internationales.
La communauté internationale appelée à agir
Face à l’escalade du nombre d’exécutions, l’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) a exhorté les Nations unies et les organismes internationaux de défense des droits de l’homme à prendre des mesures. L’organisation a appelé à la condamnation des pratiques de l’Iran, en particulier l’exécution de femmes et de mineurs, et à l’adoption de mesures immédiates pour mettre fin à ces violations des droits de l’homme.
Alors que l’Iran est confronté à des troubles internes et à une contestation croissante de la part de la population, le recours du gouvernement aux exécutions semble être une stratégie visant à susciter la peur et à réprimer l’opposition. L’attention de la communauté internationale reste essentielle pour remédier à la situation alarmante des droits de l’homme dans le pays.
Source : Iran HRM