06/01/2025
700 exécutions sous le mandat d’un président « réformateur » iranien
En 2024, l’Iran a connu une augmentation dramatique des exécutions, signe de la montée des crises internes du régime. Parmi les 1000 exécutions recensées dans 86 prisons, 34 femmes, 7 mineurs, et 119 membres de la communauté baloutche figurent parmi les victimes. Le quatrième trimestre de l’année a concentré 47 % de ces pendaisons, reflétant l’intensification des répressions face à l’aggravation des défis politiques, économiques et sociaux.
Environ 695 d’entre eux ont eu lieu après que Massoud Pezeshkian, un candidat imprévisible que l’on pensait plus progressiste, a pris ses fonctions en août.
Début tragique de 2025
Le 1er janvier 2025, au moins 12 prisonniers ont été exécutés dans les prisons de Qezel-Hessar, Bandar Abbas, Yassouj et Malayer. Cette vague d’exécutions, qui s’inscrit dans la continuité de l’année précédente, démontre la volonté du régime de museler toute contestation.
Des chiffres alarmants
Avec 1000 exécutions en 2024, une hausse de 16 % par rapport à 2023, le régime établit un record sombre. Amnesty International rapporte que 74 % des exécutions mondiales en 2023 ont eu lieu en Iran, soulignant la brutalité du régime.
Les exécutions, qui ont eu lieu dans 31 provinces, se concentrent dans huit prisons principales, notamment Qezel-Hessar (165 cas) et Chiraz (97 cas). La majorité des victimes, souvent issues de groupes marginalisés, ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue. Pourtant, ces réseaux sont largement contrôlés par les Gardiens de la Révolution et des mafias affiliées au régime, générant des revenus massifs.
Des peines inhumaines
En parallèle des exécutions, des pratiques barbares comme l’amputation et l’éborgnement ont marqué l’année 2024. La justice iranienne a même annoncé comme un « progrès » l’autorisation d’anesthésier les condamnés avant une amputation, une décision révélatrice de l’inhumanité du régime.
Demande d’action
Ces exécutions visent à prévenir un soulèvement populaire exigeant le renversement du régime. Nous, le Comité de soutien aux droits de l’homme en Iran (CSDHI), appelons la communauté internationale à exclure le régime iranien et à conditionner tout lien économique ou diplomatique à l’arrêt immédiat des exécutions et des tortures, tout en traduisant ses dirigeants en justice.