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En hiver, les Iraniens sans abri sont obligés de dormir dans les bus

L’augmentation constante du niveau de pauvreté en Iran oblige les Iraniens sans abri à prendre des mesures extrêmes pour survivre. Cela va des personnes qui ramassent les ordures pour gagner le peu d’argent qu’elles peuvent pour subvenir aux besoins de leur famille, aux familles qui louent des toits et aux personnes qui dorment dans les bus de transport public (BTP).

Les bus de Téhéran, les nouveaux logements des Iraniens sans-abri
Le 29 décembre, le journal officiel Tejarat a écrit : « Dormir dans les BTP est leur seul choix. C’est leur château bon marché dans la capitale. Mais cette maison bon marché leur coûte entre 3,5 et 7,5 millions de rials (17 à 26 euros) par mois. Ils ont pourtant un emploi. Toutefois, leurs tâches subalternes les empêchent de louer une chambre ».

Ils ont déclaré que, comme nous sommes actuellement en hiver, la température à Téhéran la nuit dépasse à peine les 3°C. Pour tenter de se réchauffer, des personnes de tous horizons se rendent chaque nuit à la gare routière de Téhéran pour se réfugier dans les bus. Ils paient entre 15 000 et 24 000 rials (6-8 euros environ) pour l’abri. Cependant, ils sont obligés de changer de bus toutes les 45 minutes. Un chauffeur a expliqué que son patron l’avait menacé de le licencier si des passagers restaient dans le bus au terminus.

Cette situation désastreuse, associée à la pandémie de la Covid-19, aux prix élevés des logements, aggravée par l’ineptie, la mauvaise gestion et la corruption du régime, a entraîné l’émergence de diverses tragédies sociales ces dernières années.

Le sociologue iranien Mohammad Reza Mahboubfar a déclaré l’année dernière au site Etemadonline que de nombreuses femmes, chefs de famille, n’ont pas de logement approprié. Elles sont obligées de vivre dans des bidonvilles, sous des tentes ou même dans des trous souterrains.

Le nombre d’habitants dans les bidonvilles de Téhéran a augmenté de 60%
Il a déclaré : « Auparavant, il y avait environ 25 millions d’habitants dans les bidonvilles. Mais aujourd’hui, il est passé à 38 millions. Nous pouvons certainement affirmer que le nombre d’habitants des bidonvilles de Téhéran a augmenté de 60 %. »

Les informations de l’année dernière indiquaient également que de nombreuses personnes n’avaient pas les moyens de louer une maison ou même une chambre. Elles se contentaient de louer des toits pour avoir un endroit où dormir. Le seuil de pauvreté actuel en Iran est d’environ 120 millions de rials. De nombreux Iraniens sont passés sous ce seuil en raison de salaires extrêmement bas. Les enseignants iraniens gagnent environ 60 millions de rials. De leur côté, les travailleurs ordinaires ont la chance de recevoir 25 millions de rials, et avec la montée en flèche des prix de la nourriture et du logement, ils luttent pour survivre.

La pauvreté n’est pas un crime. Mais ceux qui la provoquent sont certainement des criminels. Il faut tenir le régime criminel iranien des mollahs, pour responsable de l’extrême pauvreté du pays, comme de tout autre problème dans le pays.

Pendant que Iraniens sans-abri meurent de froid ou de faim, les mollahs dilapident les richesses du pays
Le régime a largement dilapidé les richesses de l’Iran provenant de ses ressources et réserves de pétrole et de gaz. Il les a utilisées pour financer ses groupes terroristes mandataires et soutenir son programme nucléaire, au lieu de les utiliser pour aider les citoyens du pays. L’ampleur de la pauvreté en Iran a même contraint certaines personnes à vendre des parties de leur corps uniquement pour gagner de l’argent afin de maintenir leur famille à flot.

Dans son plan budgétaire 2022-2023 récemment annoncé, le président du régime, Ebrahim Raïssi, a ignoré les millions d’Iraniens qui ont désespérément besoin d’aide. Il a plutôt augmenté le budget des organisations terroristes du régime, comme les pasdarans (IRGC). Le budget des pasdarans a augmenté de 58 %, tandis que les salaires des Iraniens ordinaires n’ont été augmentés que de 10 %, ce qui les maintient bien en dessous du seuil de pauvreté.

Même si l’on part du principe que ces sanctions sont la véritable cause des difficultés économiques de l’Iran, le régime pourrait y mettre fin immédiatement en cessant ses activités malveillantes telles que le terrorisme et les violations des droits humains. Mais il n’a ni la volonté ni la capacité de le faire. Car, en effet, la survie de la théocratie au pouvoir en Iran en dépend.

Source : Iran Focus (site anglais)