07/08/2024
Tout compromis avec la dictature religieuse en Iran, toute concession, ne fait qu’alimenter la machine à réprimer et à tuer des mollahs
CSDHI – Les aubes en Iran sont toujours plus rouges. Celle de ce 6 aout 2024 a été particulièrement rouge sang, car Reza Rasaei, 35 ans, courageux prisonnier du soulèvement, a été cruellement pendu à la prison de Dieselabad à Kermanchah. Il était originaire de la ville de Sahneh dans la province de Kermanchah.
Sa famille n’a même pas été autorisée à lui rendre une dernière visite avant sa pendaison. Reza avait été arrêté le 24 novembre 2022 et transféré au centre de détention des services de renseignements des pasdarans de Kermanchah. Il y avait été soumis à de graves tortures, ayant les orteils et les côtes brisés et une épaule gravement endommagée, le laissant immobilisé pendant toute une année dans des souffrances sans nom.
Puis le tribunal pénal de Kermanchah avait condamné à mort Reza en représailles de la mort de Nader Bayrami, chef du renseignement des pasdarans de Sahneh pendant le soulèvement de 2022. Il avait aussi été condamné au paiement du prix du sang, à un an de détention et à 74 coups de fouet. Il avait déclaré devant le tribunal qu’il avait été gravement torturé pour lui arracher des aveux.
La montée des exécutions et la pendaison sauvage de ce prisonnier politique, en début de mandat du nouveau président du régime, démontre que la torture et les exécutions sont le dénominateur commun de toutes les factions du régime. Les exécutions et la torture sont nécessaires à la survie du régime.