07/09/2024//Après la publication de son rapport final détaillant les atrocités commises par le régime iranien, le professeur Javaid Rehman, ancien rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, a dû faire face à une avalanche d’attaques de la part des autorités iraniennes et de leurs alliés à l’étranger. Son rapport de juillet 2024, intitulé « Atrocity Crimes », met en lumière des actes odieux, notamment des exécutions massives au début des années 1980 et le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en 1988, que M. Rehman qualifie de crimes contre l’humanité et de génocide. À la suite de la publication du rapport, les autorités iraniennes ont lancé une campagne visant à discréditer M. Rehman, l’accusant de partialité, de corruption et d’avoir accepté des pots-de-vin, autant d’allégations qu’il nie avec véhémence.
Dans une déclaration, le professeur Javaid Rehman a souligné qu’il avait exercé ses fonctions avec « une grande intégrité et un engagement absolu », agissant de manière impartiale tout au long de son mandat de six ans en tant que rapporteur spécial, de 2018 à 2024. Rehman a révélé que le gouvernement iranien lui a non seulement interdit d’entrer dans le pays, mais qu’il a également eu recours à des abus personnels et à des accusations non fondées pour tenter de saper son travail. En outre, il a catégoriquement rejeté les allégations selon lesquelles il aurait reçu une quelconque forme de paiement pour sa participation à des conférences liées à ses découvertes, qualifiant ces allégations de « fausses et fabriquées ».
Le régime et ses alliés ont attaqué le professeur Javaid Rehman pour sa récente participation à un événement portant sur les violations des droits de l’homme commises par le régime, en particulier l’exécution et la torture de dissidents dans les années 1980.
« Je rejette totalement les accusations fausses et fabriquées selon lesquelles j’aurais reçu une forme quelconque d’honoraires, de frais de conférence ou d’orateur pour ma participation à la conférence du 24 août 2024 à Paris. De fausses allégations ont été formulées à mon encontre selon lesquelles j’aurais reçu des fonds pour participer à cette réunion, sur la base de diverses allégations selon lesquelles des personnalités de premier plan auraient été payées pour assister à de tels événements », a écrit le professeur Javaid Rehman. « Je dois alerter la communauté internationale sur le fait qu’à travers cette campagne de diffamation à mon encontre, les autorités iraniennes (et leurs sympathisants) tentent de fuir et d’éviter de rendre des comptes pour leurs crimes.
Le rapport du professeur Javaid Rehman met en lumière les exécutions massives de prisonniers politiques, les persécutions religieuses et les mauvais traitements infligés aux femmes et aux enfants. Il appelle à une intervention internationale, exhortant la communauté mondiale à mettre en place des mécanismes d’enquête pour que les autorités iraniennes répondent de leurs crimes.
Face à la campagne de diffamation, M. Rehman affirme sa volonté d’intenter une action en justice contre ceux qui continuent à propager des mensonges visant à nuire à sa réputation. Il conclut sa déclaration en exhortant la communauté internationale à se concentrer sur les victimes et à veiller à ce que justice soit rendue.
Le texte intégral de la déclaration du professeur Javaid Rehman figure ci-dessous :
Déclaration du professeur Javaid Rehman
Source : Iran FOCUS