20/07/2025 Alors que les organisations de défense des droits humains mettent en garde contre l’escalade de la répression en Iran, des informations indiquent que des familles de prisonniers politiques de la prison du Grand Téhéran ont été soumises à des traitements dégradants et à des fouilles corporelles inhabituelles lors des visites. Certains prisonniers ont protesté contre ces pratiques.
Le jeudi 17 juillet, des agents pénitentiaires ont parfois contraint des familles de prisonniers politiques rendant visite à leurs proches à la prison du Grand Téhéran à se déshabiller complètement.
Des sources bien informées ont indiqué que les visites impliquaient des traitements agressifs et des fouilles corporelles approfondies, ce qui a provoqué de vives protestations de la part des familles.
Un membre de la famille ayant rendu visite à son proche détenu à la prison du Grand Téhéran a déclaré que ces visites avaient été accordées trois semaines après le transfert des prisonniers de la prison d’Evin. Il a ajouté que les gardiens aux points de contrôle de sécurité avaient contraint les familles à se déshabiller complètement.
La source a souligné que les agents effectuaient ces fouilles manuellement, sans utiliser de scanner, et a ajouté que les prisonniers politiques et leurs familles s’opposaient fermement à la nature de ces inspections lors des visites en personne.
Des prisonnières politiques de plusieurs quartiers de la prison du Grand Téhéran ont manifesté leur protestation en scandant des slogans tels que « Plus de menaces, d’abus ou d’humiliations ! Ils ne travaillent plus », « Les prisonnières politiques doivent être libérées » et « Mort au dictateur ».
C’est la première fois que des agents pénitentiaires en Iran soumettent des familles de prisonniers politiques à un tel traitement sous prétexte d’inspection de sécurité.
En octobre 2024, 22 prisonnières politiques de la prison d’Evin ont écrit une lettre exigeant la fin des « abus sexuels » infligés à plusieurs détenues lors de fouilles corporelles et une enquête sur ces faits.
En juin 2024, des agentes de la prison de Ghezel Hesar à Karaj ont, sous prétexte d’« inspection », soumis l’épouse d’un prisonnier politique à des agressions sexuelles, des abus et des humiliations sans précédent.
En juin 2023, plusieurs militantes civiles et politiques ont raconté leur séjour en détention, décrivant comment les forces du régime les ont forcées à se déshabiller complètement devant des gardes ou des caméras de surveillance.
À l’époque, l’agence de presse Mizan, affiliée au pouvoir judiciaire du régime, avait réagi aux révélations sur les « inspections de corps nus » et le tournage de telles procédures en confirmant la pratique mais en affirmant qu’« aucune image n’est enregistrée ou sauvegardée ».