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Shahab Sarkhoshpour : Un destin suspendu dans la prison de Lakan, accusé de “Baghi”

27/08/2025  Shahab Sarkhoshpour, aux côtés de Mohammad Hossein Heidari, Hossein Asemani-Nejad, Ebrahim Nazari et Masoud Molkpour, risque l’exécution ou une détention prolongée dans la prison de Lakan, à Rasht, sous l’accusation fallacieuse de “baghi” (rébellion). Ces prisonniers politiques survivent dans des conditions inhumaines et une incertitude judiciaire totale, illustration des violations systémiques des droits humains en Iran.

Arrestation et Détention de Shahab Sarkhoshpour
En juillet 2025, les forces de sécurité ont arrêté Shahab Sarkhoshpour, 46 ans, travailleur dans la distribution alimentaire, devant son domicile à Rasht. Ses appareils électroniques ont été confisqués et il a subi de fortes pressions. D’abord détenu au centre de détention n°2 de Lakan, il a été transféré mi-août dans l’unité “Mithaq”. Marié et père d’une fille de 15 ans, son arrestation a plongé sa famille dans l’angoisse et la détresse. L’accusation de “baghi”, dépourvue de base juridique claire, lui refuse tout accès à un avocat indépendant et à un procès équitable.

Co-Accusés dans la Même Situation
Quatre autres prisonniers – Mohammad Hossein Heidari, Hossein Asemani-Nejad, Ebrahim Nazari et Masoud Molkpour – subissent le même sort à Lakan. Tous font face à des procédures opaques, sans défense indépendante, dans un climat de pressions permanentes. Leur maintien dans un vide juridique flagrant constitue une atteinte grave au droit à un procès équitable.

Conditions Inhumaines de la Prison de Lakan
La prison de Lakan abrite plus de 26 prisonniers politiques, dont Sharifeh Mohammadi, Manouchehr Fallah, Peyman Farahavar et Yaghoub Derakhshan, tous menacés d’exécution. Surpeuplement, absence d’air libre, soins médicaux insuffisants, infrastructures sanitaires délabrées : les conditions y sont insupportables. Les contacts familiaux sont drastiquement limités, sans visites physiques autorisées. Ces pratiques violent les standards fondamentaux des droits humains, aggravant les souffrances physiques et psychologiques des détenus.

Détention Arbitraire et Absence de Justice
Les affaires de Sarkhoshpour et de ses co-détenus stagnent : ni libération sous caution, ni avancée judiciaire. Cette situation illustre la détention arbitraire, en violation de l’article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Les familles, désespérées, se heurtent au silence des autorités, sans aucun recours.

Violations Massives des Droits Humains
Le cas de Lakan révèle des abus plus larges :

Arrestations arbitraires : détention sans charges transparentes, en contradiction avec l’article 9 du PIDCP.
Traitements inhumains : conditions de détention contraires à l’article 10 du PIDCP.
Déni de procès équitable : absence d’avocats indépendants et de procédures transparentes, violation de l’article 14 du PIDCP.
Torture blanche : pressions psychologiques et conditions dégradantes, contraires à la Convention contre la torture.
Ces violations traduisent un système oppressif visant à étouffer toute dissidence.

Conséquences Humaines et Sociales
L’arrestation de Sarkhoshpour a dévasté sa famille : sa fille adolescente subit un traumatisme psychologique profond et le foyer endure une pression financière écrasante. Les effets de cette répression dépassent les murs de la prison, frappant au cœur des familles et de la société iranienne.

Un Appel Urgent à l’Action
Les organisations de défense des droits humains exigent :

Des procès équitables ou la libération immédiate des détenus politiques.
Un accès aux soins médicaux et le transfert des malades vers des centres spécialisés.
Le respect des droits familiaux, avec visites régulières garanties.
Un contrôle international des conditions de la prison de Lakan, en particulier de son quartier politique.
Un Symbole d’Oppression Systémique
Le sort de Shahab Sarkhoshpour et de ses co-détenus s’inscrit dans une politique répressive structurelle. L’accusation vague de “baghi” sert d’arme contre les opposants. Avec au moins 110 exécutions recensées en avril 2025, le régime iranien intensifie sa campagne de terreur. La communauté internationale doit agir sans délai pour mettre fin à ces crimes et sauver des vies.