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Mort de Somayeh Rashidi : la négligence carcérale fait une nouvelle victime en Iran

29/09/2025  Somayeh Rashidi, 42 ans, est décédée après dix jours de coma consécutifs à des crises d’épilepsie à la prison de Qarchak. Le personnel pénitentiaire a qualifié son état de simulation, retardant les soins. Une grave violation des droits humains.

Somayeh Rashidi, 42 ans, est décédée après dix jours de coma à la suite de crises d’épilepsie survenues à la prison de Qarchak.

Une mort qui révèle la brutalité de la négligence carcérale
Société Iranienne des Droits Humains, jeudi 25 septembre 2025 – La mort de Somayeh Rashidi met en lumière la négligence brutale dans les prisons iraniennes. Cette prisonnière politique de 42 ans a succombé à des crises d’épilepsie mortelles. Les gardiens ont qualifié ses souffrances de simulation. Elle est décédée aujourd’hui, 25 septembre 2025, après dix jours de coma à l’hôpital Mofatteh de Varamin, en Iran. Rashidi souffrait d’épilepsie depuis des années, marquée par des crises soudaines et des pertes de connaissance. Dès son premier jour de détention, elle avait supplié qu’on l’aide pour ses maux de tête et ses convulsions. Pourtant, les médecins de la prison l’ont ignorée, lui administrant à la place des psychotropes. Ce retard a transformé une maladie traitable en drame mortel. Son histoire appelle l’attention mondiale sur l’horreur des prisons iraniennes.

Les familles affrontent elles aussi des obstacles. Les proches de Somayeh Rashidi se sont précipités à l’hôpital, mais ont été empêchés de la voir. Les militants exigent désormais une enquête.

Somayeh Rashidi est arrivée à l’hôpital dans un état critique. Les médecins ont évalué son niveau de conscience à 5 — à peine en vie. Son état est resté instable, puis l’espoir s’est rapidement éteint. Cette négligence alimente l’indignation dans le monde entier.

L’épilepsie assimilée à de la simulation : le calvaire de Somayeh Rashidi

Somayeh Rashidi luttait contre l’épilepsie depuis des années. Les crises survenaient sans prévenir, suivies de pertes de connaissance. Pourtant, dès son arrestation, les médecins de la prison ont ignoré ses appels à l’aide, les qualifiant de mensonges. Au lieu de lui fournir un traitement adapté, ils lui ont donné des médicaments altérant l’état mental.

Un proche témoigne :
« Somayeh Rashidi s’est effondrée en convulsions sous les yeux de ses codétenues. À plusieurs reprises. Le médecin a ricané en disant qu’elle simulait. Ce n’est que lorsque la crise a dégénéré qu’ils l’ont transférée — beaucoup trop tard. »

Dès le premier jour d’hospitalisation, les experts ont jugé ses chances de rétablissement quasi nulles. Cette attitude délibérément indifférente a aggravé son état. L’affaire illustre un schéma récurrent dans les prisons iraniennes, où la discipline prime sur les soins, condamnant les détenus comme Somayeh Rashidi à la mort.

Crises violentes et retard fatal : les derniers jours de Rashidi
Le 15 septembre 2025 a marqué un tournant pour Somayeh Rashidi. Ses crises se sont intensifiées. Elle s’est effondrée à plusieurs reprises. Ses codétenues ont tenté de la maintenir en sécurité, mais son corps lâchait. Les responsables de la prison ont attendu des heures avant d’autoriser son transfert.

Elle a finalement été emmenée à l’hôpital Mofatteh, mais trop tard. Sa famille a été informée et s’est précipitée sur place, pour être bloquée par les gardiens : aucune visite, aucun accès aux informations médicales. Cette privation a aggravé la douleur des proches et scellé son destin. Les militants dénoncent un acte de cruauté délibérée.

Des slogans à l’exil : le parcours de Somayeh Rashidi
Somayeh Rashidi : la situation critique d’une prisonnière politique

Née en 1983 à Téhéran, Somayeh Rashidi a attiré l’attention des autorités par ses actes de contestation. Le 24 avril 2025, elle a été arrêtée pour avoir inscrit des slogans dans le quartier de Javadieh. Elle a été interrogée au poste Aghahi 15 Khordad avant d’être envoyée dans l’aile des femmes de la prison d’Evin.

Peu après, un missile israélien a frappé Evin, provoquant des transferts massifs. Somayeh Rashidi a été exilée vers la redoutable prison de Qarchak, à Varamin. Son chef d’accusation : « propagande contre le régime », une accusation fréquemment utilisée pour faire taire toute contestation.

À Qarchak, elle a rejoint des centaines de détenues dans des conditions insalubres : surpopulation, manque d’hygiène et pénurie de médicaments. Pour une personne épileptique, cet environnement était mortel.

Violations des droits humains dans le refus de soins à Rashidi
Le sort de Somayeh Rashidi constitue une violation flagrante des droits humains. Les prisons l’ont privée de soins vitaux, en violation directe des normes internationales :

Article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : interdit la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants. Refuser les soins à une épileptique relève de la « torture blanche ».

Article 25 de la DUDH : garantit le droit à la santé et aux soins médicaux. Somayeh Rashidi n’en a bénéficié d’aucun.

Règles Mandela : imposent que les soins en prison soient équivalents à ceux disponibles en dehors. Qarchak viole ouvertement ce principe.

Article 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques : garantit le respect de la dignité des prisonniers. La mort de Somayeh Rashidi en est la négation.