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Ashraf Sadat Ahmadi, victime du massacre de 1988

Ashraf Sadat Ahmadi est née à Téhéran en 1941 et elle y a terminé ses études secondaires.

Alors qu’elle était enceinte et souffrait d’une grave maladie cardiaque, le régime des mollahs l’a arrêtée au cours de l’été 1975 pour ses activités politiques pendant l’ère du despotique Shah.

C’est dans ces circonstances, qu’elle a donné naissance à sa fille dans la prison d’Evine. Puis, elle l’a élevée pendant 5 mois.

La justice totalitaire des mollahs a condamné Ashraf à 15 ans de prison. Puis, on l’a libérée quelques mois avant la chute du régime du Shah.

Après la révolution, lorsque Khomeini est arrivé au pouvoir en 1979, Ashraf fut de nouveau arrêtée et emprisonnée à cause de son appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).

Ayant fait l’expérience des interrogatoires à l’époque du Shah, Ashraf Ahmadi a aidé de nombreuses prisonnières en leur conseillant de ne pas laisser les interrogateurs leur extorquer des aveux.

Un document de la compagne de cellule d’Ashraf se lit comme suit : « Au cours de l’été 1981, alors que je me trouvais au pavillon 311 de la prison d’Evine, j’ai entendu parler de sa capture. Au début de son arrestation, nous étions dans des cellules différentes et nous n’avions pas de contact direct, mais 8 mois plus tard nous nous sommes retrouvées ensemble dans la chambre 4 du quartier 240. La chambre 4 était remplie de prisonnières politiques inflexibles. (Assadollah) Lajevardi, connu comme le boucher de la prison d’Evine, était très chatouilleux à la présence d’Ashraf dans cette pièce. La situation était telle que toute personne revenant d’un interrogatoire ne pouvait pas aller parler à Achraf ou établir une relation étroite avec elle. Dès que les gardiens remarquaient ou apprenaient de tels faits, ils augmentaient la pression non seulement sur Achraf, mais aussi sur les autres prisonnières « Moudjahidines ». »

Ashraf, une femme mariée de 47 ans, mère de 4 enfants, est finalement pendue le 31 juillet 1988 à la prison d’Evine.

Elle a passé une décennie (3 ans pendant le règne du shah et 7 autres sous Khomeini) comme prisonnière politique dans les célèbres prisons iraniennes.

Trois mois après l’exécution d’Ashraf, les agents du régime ont informé sa famille et remis son sac à sa mère sans dire un mot sur le lieu d’enterrement d’Ashraf.

Massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988
Un crime contre l’humanité
Les faits
En 1988, le régime iranien a massacré 30 000 prisonniers politiques.

Les exécutions ont eu lieu sur la base d’une fatwa du Guide suprême Khomeini.

Des commissions de trois membres, connues sous le nom de « commissions de la mort », étaient créées en Iran. Elles prononçaient les exécutions de prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions.

Les mollahs ont enterré les victimes dans des fosses communes secrètes.

Les auteurs de ces actes continuent de bénéficier de l’impunité.

Depuis 2016, les noms de près de 100 membres de « commissions de la mort » sont connus. Nombre d’entre eux occupent encore des postes à responsabilité au sein du système judiciaire ou du gouvernement iranien.

Les Nations unies et la communauté internationale doivent reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre des mesures immédiates pour organiser le procès international des dirigeants du régime, en particulier Khamenei, Raïssi et le chef du pouvoir judiciaire Ejeii, pour génocide et crimes contre l’humanité.

Source : Iran HRM