Les interrogateurs et les tortionnaires du département du renseignement d’Ahwaz en Iran torturent et harcèlent le prisonnier politique Mehran Qareh Baghi depuis plusieurs semaines.
Menaces et tortures sur le prisonnier depuis des semaines
Les interrogateurs cherchaient à obtenir des informations sur les amis de Mehran Qareh Baghi. Ce dernier se trouve dans la prison de Behbahan depuis 2019.
Ils ont également brandi des menaces contre Mehran Qareh Bagh. En effet, ils l’ont averti : « Nous t’enverrons en exil au Sistan pour que personne n’entende ta voix. Il n’y aura aucune nouvelle de toi et tout le monde t’oubliera. Nous te détiendrons si longtemps que tu perdras la raison. »
À 3 heures du matin, le lundi 12 juillet 2021, les forces de sécurité ont brusquement déplacé le prisonnier politique Mehran Qareh Baghi de la prison de Behbahan vers le centre de détention du département du renseignement d’Ahwaz. Il est prétendument accusé de « propagande contre l’État en faveur des Moudjahidine du peuple pendant sa détention ». C’est pourquoi le département du renseignement d’Ahwaz l’a interrogé et exerce une forte pression sur lui.
Les agents ont renvoyé Mehran Qareh Baghi et un autre prisonnier, Mohammad Hossein Ansarifar, à la prison de Behbahan le 9 août 2021.
Mehran Qareh Baghi, 29 ans, est titulaire d’une licence en agriculture. Il est originaire du village de Sarhad Agha, près de Behbahan. Des agents du service du renseignements des pasdarans l’ont arrêté le 18 janvier 2020. Ils l’ont interrogé pendant un mois. Puis, ils l’ont envoyé à la prison de Behbahan.
Les accusations pleuvent contre lui
Le procureur public et révolutionnaire de Behbahan a mis en accusation Mehran Qareh Baghi pour « propagande contre l’État », « complicité dans la destruction et l’incendie de biens publics », « complicité dans la perturbation de l’ordre public », « complicité dans la fabrication d’outils non militaires combustibles », « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran » et « corruption sur terre ».
La justice des mollahs avait déjà condamné M. Qareh Baghi à trois ans de prison pour « insulte du Guide suprême » et « propagande contre l’État ».
Des rapports antérieurs datant d’avril 2021 indiquaient que des agents du pouvoir judiciaire du régime clérical et du département du renseignement de Behbahan avaient torturé psychologiquement la famille du prisonnier politique Mehran Qareh Baghi. Ils lui ont dit que leur fils était condamné à mort. Et ce, avant que le tribunal ne se réunisse pour prononcer une quelconque sentence à l’encontre du jeune homme.
Source : Iran HRM