« Je ne dirai pas ce que j’ai reçu ». Telle est la réponse du président du régime iranien, Ebrahim Raïssi, à un journaliste qui l’interrogeait sur la situation économique du pays.
Un simple coup d’œil à la situation économique misérable de l’Iran révèle l’ampleur réelle de la destruction causée par le régime iranien. Ce que Raïssi n’a pas osé dire, c’est qu’il a reçu une économie sans infrastructure lorsqu’il est devenu président. La pauvreté est si répandue qu’à l’exception des responsables du régime, presque tout le monde en Iran vit au niveau ou bien en dessous du seuil de pauvreté.
L’un des signes de cette situation critique est la valeur réelle de la subvention. En exposant le taux de la subvention, Raïssi a déclaré : « La valeur des 450 000 rials de subvention d’hier, a maintenant atteint 70 rials. »
Cette subvention n’a jamais été en mesure de faire face à l’inflation vertigineuse et aux énormes liquidités résultant de l’économie corrompue du régime. Et aujourd’hui, elle vaut moins qu’un seau de yaourt.
À ce sujet, le quotidien officiel Tejarat News écrit : « Alors que la première subvention de 2022 est déposée sur le compte du chef de famille, de nombreux bénéficiaires ont de sérieuses objections quant au montant de la subvention. Comme le disent certains publics, ces taux de subvention ne couvrent même pas l’achat de yaourts. Devant faire face à la flambée spectaculaire des prix de nombreux produits de base, le public considère la subvention actuelle comme symbolique, voire sans valeur. »
Exprimant davantage sa frustration, ce quotidien a ajouté : « Nous ne voulons pas de subventions élevées. Contrôlez l’inflation. Bon Dieu, nous sommes pressés par le coût de la vie. Avec ces jetons, que nous appelons des subventions, nous ne pouvons même pas acheter un seau de yaourt. Vous nous insultez tous. Et chaque jour, vous faites des promesses creuses. L’analyse de Tejarat News montre que le prix d’un kilo de yaourt est supérieur à 500 000 rials. Quand un kilo de riz de mauvaise qualité coûte plus de 400 000 rials, à quoi sert ce montant de subventions pour cette nation ? Même si trois personnes mettent leurs subventions ensemble, elles ne pourront pas acheter de poulet. »
Tout le monde en Iran cite la dévaluation de la monnaie nationale, le taux d’inflation galopant, la croissance basée sur la monnaie, les liquidités stupéfiantes, le déclin du PIB et une décennie de croissance économique négative parmi les dommages causés par la situation économique déclinante du pays.
Le président du régime iranien, lui, joue les innocents. « Si la valeur de la monnaie nationale n’augmente pas, toute augmentation de salaire que nous accordons ne fonctionnera pas dans la pratique », a admis Raïssi.
Le 1er avril, les médias du régime ont contesté les propos de Raïssi. Le site Eghtesad Online a écrit : « Cette déclaration du président, tout en examinant l’inflation des années précédentes et son application sur les subventions en espèces, montre que la subvention a encore diminué et qu’une subvention de 455 000 rials en 2010 vaut actuellement environ 43 000 rials. »
Source : Iran Focus (site anglais)