Un prisonnier politique arabe de 32 ans a été pendu dans la prison Sepidar d’Ahwaz à l’aube du mardi 28 novembre 2023. Hani Shahbazi avait été condamné à mort pour Moharebeh (guerre contre Dieu) et pour le meurtre présumé de deux agents du renseignement.
Hani Shahbazi, habitant de Falahiyeh (Shadegan), était l’un des manifestants détenus lors des manifestations de novembre 2019. À la suite de la répression brutale et sanglante contre les habitants de Shadegan en novembre 2019, ce manifestant a été arrêté dans cette ville le mardi 3 décembre 2019.
Il a été soumis à de graves tortures et contraint de faire des aveux contre lui-même. Sur la base de ces aveux, Hani Shahbazi a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire d’Abadan pour Moharebeh et pour le meurtre de Yaser Sepidrou, membre des forces de sécurité de l’État, et de Mohammad Ali Kazemi, membre du Basij.
Saleh Motahari, l’adjoint juridique du commandement des forces de sécurité de l’État dans la province du Khouzistan, a parlé aux médias officiels et à la presse de la condamnation à mort exécutée après avoir été confirmée par la Cour suprême, sans identifier le prisonnier exécuté.
Aucune information précise n’est disponible sur le déroulement du procès de Hani Shahbazi, sur son accès à un avocat et sur la convocation de son procès. Toutefois, à l’instar d’autres prisonniers politiques exécutés, la procédure de jugement est considérée comme inéquitable. Les condamnations prononcées sur la base d’aveux obtenus sous la torture sont juridiquement invalides et manquent de légitimité.
Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) demande instamment à la communauté internationale et à toutes les organisations de défense des droits de l’homme de condamner l’exécution du prisonnier politique Hani Shahbazi, et appelle à une action immédiate pour mettre fin aux exécutions en Iran.
Source : Iran HRM