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IRAN: Le régime des mollahs iraniens ne peut plus utiliser les guerres étrangères pour détourner l’attention des revendications populaires

Au cours des quarante-trois dernières années, le régime des mollahs a exercé une main de fer sur l’Iran, gouvernant avec brutalité et autoritarisme. Cependant, ce régime ne ressemble guère à la culture et aux aspirations du peuple iranien. Au-delà de sa nature oppressive, le gouvernement fondamentaliste n’a pas réussi à apporter de solutions aux défis de la nation. Au contraire, il a exacerbé les problèmes en appliquant des mesures draconiennes, telles que l’interdiction d’activités comme les échecs et la restriction des communications normales et des divertissements, tout cela dans le but d’imposer son idéologie rigide à la population.

La lutte entre le peuple et le régime des mollahs s’est transformée en une bataille pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales, le cri retentissant de « liberté » résonnant dans les manifestations à travers le pays. Ce conflit idéologique est exacerbé par les articles du journal d’État Rouydad 24, qui révèlent que le régime tente de dicter tous les aspects de la vie des citoyens, de la représentation politique à la langue, en passant par l’éducation, l’art et les relations personnelles. Cette ingérence omniprésente a déclenché un conflit prolongé entre le peuple iranien et le régime en place.

La réponse du régime des mollahs à la dissidence interne a été le déclenchement d’une guerre de huit ans avec l’Irak, une décision catastrophique qui, même après sa cessation, a conduit à l’exportation des crises internes vers les pays voisins et, finalement, vers le monde entier par le biais de forces supplétives. Malgré ces efforts, aucune de ces actions ne s’est avérée être une solution durable pour le régime, n’offrant que des avantages à court terme. Au cours des quatre dernières décennies, les manifestations, grandes et petites, contre le régime sont devenues une caractéristique récurrente de la société iranienne.

Les efforts déployés pour réprimer les contestations pendant la guerre d’Irak et le célèbre massacre de prisonniers politiques en 1988 ont suscité une nouvelle résistance au début des années 90. Des soulèvements ont éclaté dans plusieurs villes, atteignant les universités en 1999 et culminant avec les manifestations de 2009, marquant la première fois que le régime des mollahs a senti la menace imminente d’être renversé. Depuis 2017, le régime ne peut plus masquer sa crise interne en détournant l’attention par des crises externes en réponse à de nouvelles vagues de protestations.

La récente crise à Gaza a été considérée par le régime comme une occasion de détourner l’attention de son conflit interne avec la population. Toutefois, cette tactique s’est avérée inefficace, car les profondes divisions sociales au sein de l’Iran sont restées palpables.

La guerre en Palestine et ses répercussions n’ont pas atténué l’aspiration du peuple iranien à la liberté et aux droits fondamentaux. Les manifestations de divers groupes, notamment de retraités, de travailleurs et de professionnels de la santé, se sont poursuivies sans relâche dans les villes iraniennes, sans se laisser décourager par les événements internationaux.

La reconnaissance par le régime des mollahs de sa guerre contre le peuple est évidente dans les déclarations de responsables tels que Mehdi Siari, adjoint des services du renseignement des pasdarans, qui qualifie le peuple d’ »ennemi ». Les conflits internes au sein du régime soulignent encore davantage le fossé qui se creuse entre le gouvernement et la nation.

La guerre actuelle entre le peuple iranien et le régime des mollahs est enracinée dans des divisions de classe profondément enracinées, des difficultés économiques, des crises sociales, et une corruption et une discrimination institutionnalisées. Malgré les tentatives du régime, le peuple persiste dans sa quête de droits, et les influences étrangères n’ont pas réussi à étouffer le conflit fondamental au cœur de la société iranienne.

À mesure que la lutte s’intensifie, l’emprise du régime sur le pouvoir s’affaiblit. La résilience du peuple est évidente dans les diverses formes de protestation, depuis les manifestations de grande ampleur jusqu’aux demandes de justice des familles de ceux qui ont été tués lors des récentes protestations. Les grèves de la faim des prisonniers politiques se poursuivent, reflétant la lutte permanente pour les droits fondamentaux et le désir d’un gouvernement qui représente véritablement le peuple.

En outre, les tentatives du régime des mollahs pour étouffer la dissidence par le contrôle des médias et la répression interne sont de plus en plus vaines. Même les plus fervents partisans du gouvernement se retrouvent désillusionnés, alors que le fossé entre le gouvernement et la nation se creuse. Les conflits internes du régime, illustrés par des déclarations de personnalités telles que Gholam-Hossein Mohseni-Eje’i, président de la Cour suprême d’Iran, mettant en garde contre l’autodestruction, soulignent la gravité de la crise interne.

La récente crise à Gaza, malgré les espoirs du régime, n’a pas réussi à détourner l’attention des griefs du peuple. Le peuple iranien reste vigilant, reconnaissant que les conflits étrangers ne peuvent pas faire taire ses demandes de justice, de liberté et d’un gouvernement responsable devant ses citoyens.

Alors que la guerre entre le peuple et le régime persiste, même les responsables du régime sont contraints de reconnaître la gravité de la situation. Le fait que Mehdi Siari admette que la guerre est en cours et qu’il faut être vigilant face aux complots de l’ennemi reflète la crainte du régime de perdre le contrôle.

Les menaces extérieures perçues par des personnalités comme Hossein Salami, chef des pasdarans, révèlent la paranoïa du régime quant à la poursuite de cette guerre interne. Le fossé qui se creuse entre la nation et le gouvernement a atteint même les plus fervents partisans du régime, entraînant une discorde interne qui affaiblit encore l’emprise du régime sur le pouvoir.

Pour l’essentiel, le peuple iranien reste fidèle à sa quête de justice, de liberté et de droits fondamentaux. Les tentatives du régime pour étouffer la dissidence et dissimuler les crises internes ont échoué, car les racines du conflit sont profondément ancrées dans la société iranienne. La guerre en cours entre le peuple et le régime ne peut être occultée par des crises superficielles. La résilience du peuple iranien, illustrée par ses manifestations quotidiennes et ses demandes d’un avenir meilleur, démontre que la lutte pour une société juste et libre ne se laisse pas décourager par les conflits extérieurs ou la répression du régime des mollahs.

Source : INU