Le mardi 23 janvier au matin, le média officiel du pouvoir judiciaire iranien a annoncé l’exécution de Mohammad Ghobadlou, un prisonnier politique de 23 ans qui avait participé aux manifestations nationales de 2022.
Malgré les protestations de ses avocats et des défenseurs des droits de l’homme, l’exécution a eu lieu.
Selon l’agence de presse Mizan, le verdict de la cour pénale prononçant la peine capitale contre Mohammad Ghobadlou pour le meurtre d’un agent de la sûreté de l’État a été confirmé par la Cour suprême du pays et l’exécution a eu lieu. L’exécution a eu lieu malgré les objections d’Amir Raeisian, l’avocat de Mohammad Ghobadlou, qui l’a jugée « illégale ».
Amir Raeisian avait souligné que Mohammad Ghobadlou avait droit à un nouveau procès équitable à ce stade et que, par conséquent, l’exécution de la peine de mort « n’a pas d’autorisation légale et est sans aucun doute considérée comme un meurtre ».
La justice du régime avait informé l’avocat de Mohammad Ghobadlou, un jour avant l’exécution, que le verdict avait été transmis au département de l’exécution et qu’il devait être exécuté, mardi.
Le lundi 22 janvier, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a publié un message sur le réseau X. Elle a déclaré : « Je demande instamment à tous mes concitoyens de se joindre à nous :
J’invite instamment tous mes concitoyens, en particulier les jeunes de Téhéran et d’Alborz, à protester contre le verdict injuste qui condamne à l’exécution le manifestant emprisonné #MohammadGhobadlou et le prisonnier politique sunnite Farhad Salimi. Tous deux ont été transférés dans des cellules d’isolement, ce qui les expose à un risque imminent d’exécution.
Mohammad Ghobadlou a été accusé d’avoir heurté mortellement un policier avec sa voiture lors des manifestations de 2022 en Iran. Malgré ses dénégations constantes et la présentation de preuves de son innocence, il a été impliqué dans l’incident.
À la suite de l’annonce de l’exécution potentielle de Mohammad Ghobadlou, sa famille et de nombreux citoyens concernés se sont rassemblés devant la prison de Ghezel Hesar dans la nuit de lundi à mardi. Ils espéraient au moins retarder l’exécution, qui a généralement lieu lors de l’appel à la prière du matin, juste avant le lever du soleil.
Peu après le lever du soleil, Mizan News, l’organe judiciaire du régime, a annoncé l’exécution de Mohammad Ghobadlou. Un bref clip vidéo a circulé sur X, montrant la mère de Mohammad Ghobadlou à la porte de la prison, criant passionnément aux gardes : « Vous avez pris la vie de mon bien-aimé Mohammad, qui était descendu dans la rue au nom de tous les jeunes ».
Source : Iran Focus (site anglais)